CONCLUSION
Je me crois donc fondé à conclure que tout l'intérêt de la belle collection
d'histoire naturelle du jardin des plantes consiste, non dans le grand nombre et
l'accumulation des objets divers conservés dans ce cabinet, et encore moins dans
l'ornement, la richesse, le goût et le bel arrangement des salles et des
armoires ; mais essentiellement dans l'ordre méthodique ou systématique bien
connu, selon lequel tous les objets de cette collection doivent être strictement
distribués, et dans l'admission de la véritable nomenclature reçue des
naturalistes.
En conséquence, je dis que pour rendre cet établissement national aussi utile
qu’il peut l'être, il est de toute nécessité :
1° D'attacher à ce cabinet un nombre suffisant de savans d'un mérite reconnu, en
les chargeant spécialement, chacun d'une partie déterminée de la collection
qu'il renferme, et en leur attribuant pour fonctions, d'abord les soins qu'exige
la conservation des objets qui leur seront confiés ; ensuite le travail à faire
pour que ces objets soient présentés dans l’ordre et sous des dénominations
convenables au but de l'établissement ; enfin l'obligation de former chacun un
catalogue précis de tous les objets du cabinet qui appartiennent à la partie
d'histoire naturelle dont ils seront chargés, lequel sera rendu public par
l'impression ;
2° Que le nombre de savans attaché au cabinet d'histoire naturelle ne soit pas
moindre que six, et que ces savans soient distribués comme il a été dit
ci-dessus ;
|